Vu sur Sciences², le blog de Sylvestre Huet, le compte-rendu d’une étude de l’INRA qui, pendant douze années consécutives, a cultivé un lopin de blé sur son site expérimental d’Époisses, près de Dijon, sans le moindre apport de pesticides, en privilégiant des actions ponctuelles de désherbage mécanique avec, le cas échéant, des outils conçus ad hoc. Et le plus étonnant c’est que, contrairement à nombre d’idées reçues, cela fonctionne. Certes, les rendements sont quelque peu moins élevés, mais le manque à gagner est compensé par la réduction des coûts en matière de produits phyto-sanitaires.
À l’heure où un nouveau scandale de santé, révélé par l’équipe de Gilles-Eric Seralini et ses rats nourris au maïs transgénique assaisonné au Roundup™ et perclus de tumeurs, semble se profiler à l’horizon, c’est une excellente nouvelle qui ne devrait pas manquer d’interpeller les cultivateurs de France et de Navarre.