Open Street Map : une maturité prometteuse

Une interview de Gaël Musquet, qui préside aux destinées de l’initiative Open Street Map (OSM), un projet de cartographie numérique collaborative et open source, qui apparaît désormais comme un très sérieux concurrent de Google Maps (GM).

OSM existe depuis presque huit ans et il semble que de multiples points de vue, il n’ait pas grand chose à envier à son rival commercial. En particulier, et contrairement  à GM, les données de OSM sont regroupées dans une base de données librement exploitable, ce qui ouvre la voie à une multitude de services sous licence libre.

Avec 640 000 contributeurs, dont 10 000 en France, OSM semble donc promis à un bel avenir, d’autant que les outils de mapping désormais à disposition permettent, à partir d’un smartphone de base, d’alimenter de ses traces la base de données OSM et contribuer du même coup à combler les trous sur la carte…

Open Data : la RATP se détend un peu…

Bonne nouvelle, la RATP vient de changer de pied, sur la question de l’open data. “Nous avons changé de doctrine sur le sujet de l’Open Data (ouverture des données publiques)”, a indiqué Pierre Mongin, le pdg de l’entreprise, avant d’ajouter que la RATP réfléchissait actuellement aux jeux de données les plus pertinents à mettre à disposition.

On se souvient de l’avoir connue moins conciliante en 2011, avec l’affaire “Check my Metro“, une application créée par Benjamin Suchar qui permet de consulter les horaires et le plan des métros parisiens. À l’époque, la Régie avait accusé Suchar de reproduction interdite, et demandé à Apple de retirer son application de l’Apple Store.

Depuis le 31 juillet dernier, la RATP a mis à disposition quatre jeux de données sous licence libre, disponibles sur data.gouv.fr, dont en particulier son célèbre plan. Les horaires en temps réel, en revanche, demeurent pour leur part dans la catégorie données fermées, ce qui tempère incontestablement l’enthousiasme initialement soulevé par cette ouverture.

Le prochain mouvement pourrait consister à publier les informations relatives aux mouvements de voyageurs, ce qui pourrait profiter aux commerçants et marchands de journaux du métro et favoriser l’émergence de nouveaux services.