Open Data : la RATP se détend un peu…

Bonne nouvelle, la RATP vient de changer de pied, sur la question de l’open data. “Nous avons changé de doctrine sur le sujet de l’Open Data (ouverture des données publiques)”, a indiqué Pierre Mongin, le pdg de l’entreprise, avant d’ajouter que la RATP réfléchissait actuellement aux jeux de données les plus pertinents à mettre à disposition.

On se souvient de l’avoir connue moins conciliante en 2011, avec l’affaire “Check my Metro“, une application créée par Benjamin Suchar qui permet de consulter les horaires et le plan des métros parisiens. À l’époque, la Régie avait accusé Suchar de reproduction interdite, et demandé à Apple de retirer son application de l’Apple Store.

Depuis le 31 juillet dernier, la RATP a mis à disposition quatre jeux de données sous licence libre, disponibles sur data.gouv.fr, dont en particulier son célèbre plan. Les horaires en temps réel, en revanche, demeurent pour leur part dans la catégorie données fermées, ce qui tempère incontestablement l’enthousiasme initialement soulevé par cette ouverture.

Le prochain mouvement pourrait consister à publier les informations relatives aux mouvements de voyageurs, ce qui pourrait profiter aux commerçants et marchands de journaux du métro et favoriser l’émergence de nouveaux services.

Don’t believe the hype..!

Un papier passionnant, à tous égards, qui recense de 1970 à 2009 l’évolution du revenu de la production musicale, cinématographique, littéraire, radiophonique, bref, de la production des médias au sens large, et la rapporte systématiquement, grâce à moult graphiques fort bien conçus, au chiffre du PIB mondial. En d’autres termes, il s’agit du meilleur argument s’agissant de montrer en quel état l’incurie des industriels de la culture les a menés, faute de parvenir à abdiquer leur arrogance légendaire… C’est en anglais, désolé, mais, décidément, un bon dessin vaut mieux qu’un long papier

Et je m’en voudrais d’oublier Philippe qui, en l’espèce, me semble résumer au plus près de l’os la réalité de cette affaire, and the stakes as they’re really are…

Open Data Awards, Marseille 2013

Aside

Toujours en PACA, toujours à Marseille : la Chambre de Commerce et d’Industrie de Marseille Provence organise, en partenariat et dans le cadre de Marseille 2013, les Open Data Awards, destinés à récompenser les meilleures initiatives en matière d’agrégation et de mise à disposition du public de données ouvertes.

À noter pour les éventuels impétrants que les inscriptions seront closes au 28 décembre 2012.

 

Droit d’auteur, la nécessité urgente de réformer

À l’heure où le Premier Ministre confie à trois ministres de son gouvernement le soin de réfléchir à un éventuel rapprochement entre l’ARCEP (qui, rappelons-le, est l’autorité en charge de la régulation des communications électroniques) et le CSA (qui, pour sa part, se charge de veiller sur l’audiovisuel français), les excellents confrères de la Quadrature du Net ont, de leur côté, préféré s’intéresser à la racine du mal : un droit d’auteur moribond, malmené de toutes parts, galvaudé jusqu’à la moelle et dont le dévoiement n’a désormais d’égal que son incapacité intrinsèque à s’adapter à l’évolution des technologies et des usages.

Il n’est qu’à constater les dernières manœuvres, couronnées de succès, d’Apple contre Samsung (breveter le principe du rectangle aux coins arrondis, fallait quand même le faire…), pour s’en persuader. Une fois encore, l’irresistible tentation des industriels pour transformer tout ce qu’ils convoitent en une vile marchandise ne trouve rien, ni personne pour la contrarier.

Les auteurs, après avoir dressé un état des lieux  et recensé les défis que poserait une réforme du droit d’auteur, ont tenté d’élaborer un ensemble cohérent de propositions qui, de leur point de vue, nous permettraient de sortir de l’impasse par le haut et de nous confronter sans fard aux problématiques engendrées par l’accélération de la diffusion des technologies et des savoirs.

Surtout, leur papier envisage l’indispensable contrepartie d’une telle réforme, une contrepartie rarement évoquée au demeurant : l’ardente nécessité de reconsidérer les politiques liées en matière de culture et de médias lesquels, nolens volens, voient leur destin de plus en plus inexorablement lié à la question du copyright.

Pour en savoir plus, c’est par ici

Bienvenue dans Ecotype !

Bienvenue dans Ecotype !

Ecotype est —tout à la fois et dans le désordre— un projet artistique et plastique, un jeu de rôle à grande échelle, une simulation ludique et pédagogique destinée à tous les publics et, plus globalement, un outil de réflexion interactif permettant de sensibiliser les citoyens à la question de l’empreinte qu’ils laisseront sur la planète.

Ce blog est d’abord né du désir de vous  faire partager les multiples étapes d’un projet de cet ordre —recherche de partenariats et de collaborations, définition du projet, identification des problématiques, recherche et développement de solutions techniques, élaboration d’une scénographie globale, intégration des modules….— soutenu, en arrière-plan, par une conviction profonde : celle qui veut que la bonne santé d’une démocratie se mesure, en particulier au degré d’implication de ses citoyens.

Aujourd’hui, quelque chose de neuf est en train de se produire : l’État, les états mais, plus généralement, les régions, les villes, les communes bref, les territoires commencent à mettre en ligne, sous un format ouvert et à disposition du grand public, l’essentiel de leurs données. Certes, il ne s’agit pas là de toutes les données, en particulier pas des plus stratégiques. Mais le fait est qu’en France, en Europe, aux États-Unis et au Canada par exemple, un nombre croissant de données ouvertes (Open Data) se retrouve en ligne, n’attendant que des bonnes volontés pour se voir mettre en forme.

C’est de plus en plus vrai des réseaux et des infrastructures territoriales —réseau hydrographique, métro et transports en commun, parkings à vélos, réseau routier…— ce qui ouvre la voie à de nombreuses applications nomades, exploitables à partir d’un smartphone par exemple.

C’est également vrai, désormais, d’un certain nombre de données plus techniques, issues des Systèmes d’Information Géographique, des PADD ou des PLU, moins immédiatement exploitables mais tout aussi essentielles lorsqu’il s’agit de visualiser la façon dont nous choisissons d’occuper le territoire que nous offre la Terre, notre planète —plans d’occupation des sols, schémas de développement…

Avec Ecotype, nous avons voulu tirer parti de cette ouverture des données, en offrant à chacun l’opportunité de se figurer et de simuler ce que pourrait être son environnement, du plus proche au plus large, s’il opérait d’autres choix en matière d’aménagement de son territoire.

Dans quelques mois, cette aventure se concrétisera au cœur du village de Valbonne, dans les Alpes-Maritimes, dont les habitants seront conviés à remodeler, l’espace de quelques heures, la topographie de leur avenir immédiat.

D’ici-là, nous vous invitons à examiner ce Work In Progress, à le commenter, à nous questionner, et à nous soumettre sans hésitation vos avis et suggestions, pour peu qu’ils demeurent constructifs.